Le méthane est le point commun entre l’élevage, la culture du riz, l’exploitation des énergies fossiles et les déchets. Toutes ces activités humaines émettent des quantités gigantesques de méthane dans l’atmosphère. Ce puissant gaz à effet de serre est responsable de presque un tiers de l’élévation des températures, et ses émissions ne font qu’augmenter.

Des fuites invisibles à l’œil nu

Théophile Humann-Guilleminot travaille pour une organisation non gouvernementale et occupe une drôle de fonction : il est chasseur de méthane. Il traque les fuites sur les réseaux de gaz, invisibles à l’œil nu. Elles sont détectables avec des caméras thermiques. Ce jour-là, en Loire-Atlantique, il examine un gazoduc entre le terminal méthanier et le réseau national et observe une fuite “continue” et “significative”. Il n’y a rien d’illégal, ni de dangereux, mais pour son association, ces fuites devraient être interdites. GRT Gaz, propriétaire du site, indique que “les émissions de méthane ont été divisées par 3 entre 2019 et 2022” et devraient baisser de 10% en 2023 par rapport à 2022. En Europe, les réseaux de gaz regorgent de fuites de méthane.

Parmi nos sources

L’entreprise Kayrros, spécialiste de la détection des méga-fuites par satellite

Clean Air Task Force

Jean-Daniel Paris, climatologue. Il travaille au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE). Il a mené plusieurs études sur les émissions de méthane.

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Thomas Lauvaux, chercheur en Sciences du Climat à l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA). Il développe des techniques pour quantifier le plus précisément possible les fuites de méthane.

Liste non exhaustive