Un nouveau sujet d’opposition entre les deux hommes. Le président russe, Vladimir Poutine, a promis samedi 23 mars de “punir” les responsables de l’attaque qui a fait 133 morts dans la banlieue de Moscou la veille, assurant que les assaillants avaient été arrêtés en chemin vers l’Ukraine et ne mentionnant pas la revendication du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Cette attaque contre la salle de concert Crocus City Hall, en proche banlieue de la capitale, est la plus meurtrière dans le pays depuis une vingtaine d’années, ainsi que la plus sanglante à avoir été revendiquée par l’EI en Europe.

Démenti ukrainien

Ces quatre auteurs présumés de l’attaque, tous “citoyens étrangers”, ont été arrêtés dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine et du Bélarus, selon les autorités. Les services de sécurité (FSB) ont affirmé que les suspects avaient des “contacts appropriés du côté ukrainien” et comptaient fuir dans ce pays, sans fournir d’autres détails sur la nature de ces liens ni de preuve de leur existence.

La cheffe du média public RT, Margarita Simonian, a publié des vidéos censées montrer des confessions de deux suspects durant leurs interrogatoires, dans lesquelles ils ne nomment pas de commanditaire. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer leur véracité.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé son homologue russe de chercher à “rejeter la faute” sur l’Ukraine. “Ce qui s’est passé hier à Moscou est évident : Poutine et les autres salauds essaient juste de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre”, a déclaré Volodymyr  Zelensky dans son message quotidien. “L’Ukraine n’a pas le moindre lien avec l’incident”, avait déjà martelé le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, rejetant des accusations “absurdes”.