Des objectifs loin d’être tenus. La COP28, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, va être l’occasion pour les pays du monde entier de dresser un bilan des objectifs définis lors de l’accord de Paris, en 2015. Huit ans après l’adoption de ce traité international, qui engage les signataires à limiter le réchauffement “bien en deçà” de 2°C et de 1,5°C si possible, les 194 pays membres et l’Union européenne vont donc évaluer l’action menée jusqu’à présent pour atténuer le réchauffement climatique et s’adapter à ses conséquences. Ce travail sera un préalable important à la révision obligatoire des plans nationaux d’action d’ici 2025 et la COP30 prévue au Brésil.
Les voyants sont au rouge. Les négociateurs eux-mêmes le reconnaissent : “Malheureusement, on est tous d’accord sur le fait qu’on n’est pas du tout là où on devrait être”, déplore auprès de franceinfo Stéphane Crouzat, ambassadeur climat de la France. Avant la retranscription politique de ce travail, voici les différentes analyses déjà parues.
Le monde “n’est pas en passe d’atteindre” ses objectifs, selon un premier bilan
Un premier document a été publié en septembre par l’ONU Climat. Il s’agit du bilan technique de l’accord de Paris, réalisé dans le but de préparer le bilan qui va être négocié par les Etats à la COP28, sur la base des plans d’actions nationaux de chaque pays signataire. “Depuis son adoption, l’accord de Paris a impulsé une action climatique quasi universelle, mais la communauté mondiale n’est pas en passe d’atteindre les objectifs à long terme qui y sont énoncés, malgré les progrès réalisés”, peut-on y lire. Le bilan s’inquiète en effet que les émissions de gaz à effet de serre mondiales “ne suivent pas les trajectoires d’atténuation modélisées” qui permettraient de limiter le réchauffement à 1,5°C et que les possibilités de respecter l’accord de Paris “s’amenuisent rapidement”.
“Le premier bilan mondial se déroule à un moment critique pour l’accélération des progrès collectifs. Tous les acteurs doivent faire beaucoup plus, sur tous les fronts, pour atteindre les objectifs à long terme de l’accord de Paris.”
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
dans son bilan technique