Y aura-t-il d’ici fin 2024 un premier traité mondial pour lutter contre la pollution des plastiques ? C’est ce que visent les représentants de 175 pays qui se retrouvent à partir d’aujourd’hui au Kenya pour chercher des mesures concrètes pour lutter contre la pollution plastique. L’enjeu est de taille car le plastique est présent partout. Les chiffres sont d’ailleurs alarmants.
Selon l’ONU, le monde produit chaque année 460 millions de tonnes de plastique. Pour rendre le chiffre plus parlant, les Nations unies utilisent une image : c’est l’équivalent d’un camion poubelle de plastique rejeté dans les océans chaque minute. Il s’agit la plupart du temps d’emballages, de bouteilles, de mégots de cigarettes ou d’autres produits, souvent à usage unique, qui ne sont pas recyclés. En moyenne, à peine 10% seulement des déchets plastiques ont une nouvelle vie. Les autres terminent dans une décharge ou dans l’océan, ou bien sont incinérés. À cela, on peut ajouter les microplastiques, des particules jusqu’à 70 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu qu’on retrouve partout dans l’environnement, que ce soit dans l’air ou les cours d’eau. Ces microplastiques, que l’on peut ingérer sans s’en rendre compte, sont mauvais pour la santé.
La quantité de déchets plastiques pourrait tripler en 2060
Plus inquiétant encore : la production de plastique continue d’augmenter dans le monde. Nous produisons deux fois plus de déchets plastiques aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Cette forte hausse est notamment liée à la croissance des marchés émergents. Si l’on continue sur cette trajectoire, la quantité de déchets plastiques devrait tripler d’ici 2060 d’après l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui s’alarme de cette perspective puisque le plastique, fabriqué à partir de pétrole, joue un rôle important dans le réchauffement climatique. Il représentait en 2019 un peu plus de 3% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Des mesures ont déjà été prises contre cette pollution, mais elles sont insuffisantes. Par exemple la France, tout comme plus de 120 pays dans le monde, a interdit les pailles, couverts jetables ou encore sacs en plastiques. Mais d’après l’OCDE, ces mesures s’appliquent seulement à quelques articles qui “représentent une très faible part des déchets”. Il faudrait plutôt, toujours d’après l’organisation, instaurer des taxes sur l’incinération ou la mise en décharge pour favoriser le recyclage ou bien relancer des systèmes de consignes. Aujourd’hui, seule une minorité de pays dans le monde a adopté ce type de mesures.
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