“Ce n’est pas parce que cette idée est vieille qu’elle est devenue caduque.” Lors d’un déplacement en Egypte, mercredi 25 octobre, trois semaines après les attaques du Hamas qui ont fait plus de 1 400 morts en Israël, Emmanuel Macron a appelé à “parvenir à la solution de deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité”. Cette coexistence entre deux Etats indépendants, l’un hébreu et l’autre palestinien, est au cœur des accords de paix d’Oslo, signés en 1993 mais jamais appliqués. Trente ans plus tard, la reconnaissance d’un Etat palestinien reste un enjeu majeur du conflit au Proche-Orient.

La proclamation d’un Etat de Palestine est pourtant intervenue dès 1988. Yasser Arafat, président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a fait cette déclaration solennelle quelques mois après le déclenchement de la première intifada, un soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne. Pour Thomas Vescovi, chercheur en histoire contemporaine et auteur de L’Echec d’une utopie – Une histoire des gauches en Israël (éd. La Découverte), cette proclamation est un tournant car Yasser Arafat y a écarté l’idée d’une reconquête totale de la Palestine. L’OLP a accepté “un Etat palestinien indépendant réparti uniquement sur 22% de ce territoire comprenant la bande de Gaza, la Cisjordanie et avec Jérusalem-Est comme capitale”, détaille le chercheur.

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