La famille du deuxième manifestant grièvement blessé lors de la manifestation de samedi 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les “méga-bassines” porte plainte à son tour pour “tentative de meurtre”, a appris mercredi 29 mars franceinfo auprès de son avocate Chloé Chalot.

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Cet homme de 34 ans est toujours dans le coma. Sa famille a décidé de porter plainte pour “tentative de meurtre” et “entrave aux secours”. La famille du premier manifestant dans le coma a aussi porté plainte lundi pour les mêmes faits, portée par la même avocate.

“Les investigations ont été confiées à l’IGGN”

L’enquête judiciaire sur les conséquences de ces violents affrontements a été transférée mardi du parquet de Niort au parquet de Rennes en raison de sa compétence pour les affaires militaires, a annoncé le parquet de Rennes mercredi. “Il s’agit des procédures concernant les deux hommes actuellement dans le coma”, explique-t-il.

“À la suite de ce dessaisissement les investigations ont été confiées à l’IGGN [Inspection générale de la Gendarmerie nationale] sous les qualifications de ‘violences par personne dépositaire de l’autorité publique’ et ‘non-assistance à personne en péril'”, précise le parquet. Selon lui, les investigations vont permettre de préciser “où se situaient les victimes au moment des affrontements”, “quelle est l’origine de leurs blessures” et “quelles ont été les conditions d’évacuation et de prise en charge médicale”.

“Mes clients ont besoin d’avoir la vérité”

De 6 000 à 8 000 personnes selon les autorités, 30 000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi dans les Deux-Sèvres. Dans deux rapports remis mardi au ministère de l’Intérieur, la préfète du département et le patron de la gendarmerie nationale ont justifié l’action des forces de l’ordre face à “un déferlement de violence inouïe” de la part de 800 à 1 000 manifestants “radicaux”. Selon eux, la riposte a été ciblée et proportionnée. 

“Quand on prévoit autant de grenades, on peut anticiper pour prendre en charge de manière urgente les personnes qui peuvent être atteintes par ce dispositif”, estime mercredi sur franceinfo Me Chloé Chalot, avocate des deux manifestants dans le coma après la manifestation. “Mes clients ont besoin d’avoir la vérité”, a-t-elle poursuivi, appelant à ce que “tous les appels adressés aux services de soins puissent être analysés”.

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